Amourettes au café Koralewski
Le café Koralewski était situé au Verne, un endroit aujourd'hui disparu de la commune de Sanvignes, entre le Bois-du-Leu et le carrefour de "Chez l'Ecuyer" ; il devait jouer un rôle crucial dans l'enquête policière qui allait aboutir aux grandes rafles de fevrier 1944. La bande des jeunes résistants du secteur le cambriola dans la nuit du 12 au 13 janvier 1944, de façon tellement maladroite que les gendarmes de Montceau en arrêtèrent plusieurs, ce qui allait permettre de remonter à beaucoup d'autres... (voir chapitre 10.1 des "Téméraires", page 223)
Ce café avait été visé car les patrons avaient la réputation d'être trop accueillants aux soldats allemands. Mais aussi, n'en doutons pas, car il était bien connu de toute la jeunesse du coin... Pour preuve cette carte de voeux polonaise, par laquelle une jeune fille se déclare à un nommé Mietek, qui n'est autre que Mieczyslaw Kokot, habitant des Gautherets voisins. C'est au café Koralewski qu'elle l'avait repéré et lui fixait le premier rendez-vous... Il allait devenir un des premiers activistes de la résistance polonaise ! ( lien sur les Kokot ).
De quand date cette carte ? Mietek est né en 1923. Le courrier a certainement été écrit autour de 1939, soit avant la déclaration de guerre, soit dans les premiers temps de l'Occupation, période où les Koralewski accueillaient volontiers des bals clandestins.
(archives familiales Kokot)
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