les-Téméraires

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La Chanson d'André Pauchard

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Après la Libération et de longs mois d'attente avant son incorporation dans une unité regulière, André Pauchard, dit Tom, un des jeunes téméraires de l'équipe de la 8ème écluse (voir Chapitre IV des "Téméraires", p.85), est affecté au 1er Bataillon du 131ème Régiment d'Infanterie avec de nombreux camarades issus des maquis FTP du bassin minier.

Malgré sa jeunesse, il a alors 18 ans, son héroïque passé de saboteur lui a vaut le grade de Sergent.

 

 

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André Pauchard

 

 

Son régiment devait d'abord rejoindre la 1ère Armée mais est finalement dirigé sur le Front de l'Atlantique pour réduire les poches de résistance allemande. Il prend part aux combats de la Poche de La Rochelle puis à celle de Royan et participe à la conquête de l'Ile d'Oléron.

 

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Photo légendée par A.Pauchard: Front Atlantique

 

 

 

C'est le 9 juin 1945, à Boyardville sur l'Ile d'Oléron, qu'il commence son cahier de chants. Le lendemain il copie cette chanson, Soldat Français sur un air bien connu à l'époque, celle de C'est un mauvais garçon d'Henri Ganat...

 

 

Soldats Français

 

Soldats français nous sommes mal aimés

Des femmes d’chez nous qui nous laissent tomber

Il faut avoir pour être à leur gout

Chewing-gum, dollars et un peu de tout

L’bonnet de police ça fait moche

Ça ne met pas d’pèze dans les poches

Et c’est pourquoi quand ces d’moiselles nous voient

Elles disent en nous montrant du doigt :

 

C’est un soldat français

Y a rien à gratter

Vaut mieux qu’on l’évite,

Allons voir Johny

Qui fait le délice de nos nuits.

C’est un gentil garçon

Qui lâche du pognon

Sitôt qu’il s’explique

Vive l’Amérique

Et les Américains

Nous n’manquerons de rien

 

Toutes ces belles femmes qu’on voit s’balader

En nous voyant, s’empressent de s’cavaler

Nous pouvons dire, pourtant nous Français,

Qu’un jour, là-bas, not’ sang à coulé

Il a coulé pour ces vaches

A qui plus rien nous attache

Et nous dirons en les voyant passer

Au bras des nouveaux débarqués

 

C’est la femme française

Qu’en prend à son aise

Et bien vite oublie

Ses gosses, son mari

Pour les beaux yeux d’un Johny

Françaises ayez du cœur

Pour tous ceux qui meurent

Pour notre Patrie

Soyez en sûr nous ne pourrons jamais

Vous le pardonner

 

 

Nous ne savons pas si ce texte est d'André Pauchard ou d'un de ses camarades de régiment. Quoi qu'il en soit, cette version écrite sur le cahier de "Tom" est la seule que nous ayons retrouvée.

 

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Cahier de chants

 

 

La chanson est interprétée par Annelise GUERY.



25/11/2020
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