les-Téméraires

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Trophées de guerre d’Emile Fuet, recruteur du MORB

 

 

Le MORB…Mouvement Ouvrier de la Résistance des mines de Blanzy ! Un nom qui en dit long ! Long sur l’origine de ce mouvement : le monde ouvrier, celui des mineurs du bassin de Blanzy. Néanmoins, contrairement à ce que laisse penser cette dénomination, c’est un mouvement gaulliste créé par deux ingénieurs, Edmond Dourille et Georges Griveaud ! Ils eurent l’idée (unique en France à cette échelle) de s’appuyer sur la hiérarchie de la mine pour recruter les mineurs dans la Résistance. (Voir Chapitre III du livre, p.51 et suivantes Une organisation originale à la mine)

 

 

affaires raymond Emile Fuet

 

 

Emile Raymond Fuet, dit « Bernard » dans le mouvement, est maître-mineur au puits de Laugerette quand il est approché, en novembre 1943,  par Georges Griveaud. Ce dernier lui confie le recrutement d’autres agents de maîtrise dans son puits et celui de Ramus (puits d’aération). Ces nouvelles recrues devront à leur tour mobiliser des mineurs pour le mouvement… la démarche est la même dans tous les puits du bassin houiller. Fuet et son équipe enrôlent 50 hommes dans le MORB.

 

Raymond Emile FuetÉmile Fuet

 

 

Autre originalité, tous les membres doivent rester en sommeil jusqu’au jour du Débarquement allié en France. Ainsi le MORB, fort d’environ 600 hommes, traverse les arrestations de l’hiver 1944 sans éveiller les soupçons. C’est à la veille du 6 juin 1944, qu’il sort de sa léthargie programmée, pour organiser un grand maquis gaulliste dans la région de Saint-Martin-de-Salencey, Passy, Sailly : le Maquis de la Grande-Verrière.


La hiérarchie de ce maquis est inspirée de celle du mouvement, elle-même calquée sur celle de la mine. Ainsi, Emile Fuet, devient adjoint au commandant de la 2ème section de la 1ère compagnie du Maquis de la Grande-Verrière.
Avec son groupe, il participe aux Batailles de Cluny, Sennecey-le-Grand (renforts), Autun, à diverses embuscades et parachutages d’armes. Le 6 septembre, sa section est engagée dans la Bataille de Galuzot qui permit la libération de Montceau-les-Mines. C’est là, sur un prisonnier allemand, qu’il prit ces trophées de guerre : un ceinturon et sa baïonnette.

 


« Bernard » fut cité à l’ordre du régiment :

 

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Archives SHD dossier E. Fuet

 

 

L’histoire du Maquis de la Grande-Verrière et des grands maquis de l’été 1944 sera racontée dans un ouvrage à venir…



17/11/2020
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